Le procédé est connu des constructeurs automobiles. La peinture métallisée donne même une valeur ajoutée aux véhicules. Dans le domaine de l’art, il reste peu appliqué. Logique. Gilbert Lupfer, artiste installé à Saint Epvre, aime innover. « J’avais déjà imaginer cette technique il y a une trentaine d’années, confie t-il. À l’époque, je n’avais pas trouvé les liants nécessaires à rendre cette peinture applicable sur le lin. » C’est chose faîte à force d’essais.
Cette année, le paysagiste de profession ouvre les portes de son atelier sur une nouvelle série de toiles monumentales. Les formes suivent les mêmes lignes que ses réalisations précédentes mais les aplats colorés évoluent. Du vif vers le « calme » mais restent lumineux en raison des éléments de graphite incorporés par ce chercheur en peinture à ses pigments de couleurs.
« Les tableaux semblent cette fois moins spontanés, plus étudiés qu’auparavant, observe l’artiste. Même si j’estime que deux tableaux ne doivent pas se ressembler, j’ai voulu travailler à partir de demi-monochrome pour créer une unité visuelle. » Une continuité aussi avec les expositions précédentes. Car, lorsqu’il peint une nouvelle série, Gilbert Lupfer écrit un nouveau chapitre de l’œuvre de sa vie d’artiste.